Après 2 jours et 3 nuits dans la cité du vice, nous repartons vers les grands espaces et la nature, à la découverte des canyons et de leurs habitants, les « Native Americans ».
Direction l’Utah où nous perdons par la même occasion une heure (décalage horaire oblige), et comme Vegas nous a retenu trop longtemps, nous ne voyons pas le Zion National Park ( où plutôt on le devine à la lueur de la pleine lune).

Nous commençons par traverser Red Canyon:

Puis nous enchaînons par Bryce Canyon, réputé pour ses Hoodoos résultant d’une érosion couplée à des phénomènes climatiques extrêmes (on skie ici l’hiver!).

Malgré l’altitude nous décidons de faire une petite randonnée. Belle descente au début qui présage d’une remontée bien hard…

Arbre contorsionniste

Two Bridges

Pour la remontée, Guilhem double tout le monde! Quel effort!

Après quelques autres points de vue de ce magnifique amphithéâtre de Hoodoos, nous nous écroulons dans la voiture pour une sieste bien méritée!

Remis d’aplomb, nous décidons de faire la Route 12, plus belle route des USA, paraît-il. Après plus d’une heure de route, on tombe en effet sur un paysage infini. Du haut du plateau du Colorado on domine à perte de vue l’est américain. Au loin, la montagne Navajo, sacrée pour les indiens.

On quitte ensuite l’Utah pour l’Arizona (et on regagne d’ailleurs l’heure précédemment perdue!) et le lac Powell. Lac artificiel fournissant un peu d’énergie (une énorme centrale de charbon s’en charge essentiellement), il permet surtout d’apporter l’eau nécessaire en cas de sécheresse.

Il est bordé par Page, ville initialement ouvrière dédiée à la construction du barrage et reconvertie en super Motel. Peuplée presque exclusivement d’indiens, j’ai cru halluciner en voyant passer 2 polos UCL Médecine 2011 … Et bien non, les indiens n’ont pas attaqué une caravane de carabins, mais voilà Delphine et Aurore qui font la boucle des canyons en sens inverse, et comme le hasard fait bien les choses…

Les motels étant complets et l’orage s’ajoutant au froid, elles troquent leur tente pour la petite cuisine de notre chambre… Puis on se sépare le lendemain sous un orage cataclysmique au bord du lac. Bon voyage les filles, j’espère que vous aurez meilleur temps!!!

Bien que Page ne soit pas une ville de toute beauté, elle a quand même la qualité d’avoir autour des paysages exceptionnels.
Quoi de mieux que d’explorer le lac qu’en bateau:

Navajo Canyon, anciennement lieu de refuge pour les Navajos lorsqu’ils étaient recherchés pour être parqués dans des réserves loin de là.

Au sud du barrage, Horseshoe Bend, vraiment impressionant. D’autant plus lorsque l’orage menace et que les éclairs se rapprochent! Sauve qui peut!!!

Nous décidons ensuite de voir Antilope Canyon, mais les orages ont causé la fermeture d’une partie du site… « Flushing flood » qu’ils disent; ils doivent pomper l’eau du canyon… Heureusement l’autre partie, surpeuplée, est ouverte. Après une dizaine de minutes à toute allure à l’arrière d’un gros 4×4, on arrive à l’entrée d’un tout petit canyon. Et pourtant, l’intérieur est gigantesque par sa beauté. Grâce à notre guide Navajo qui nous donne carrément un cours de photos, on ressort de là plein d’image dans l’appareil et dans les yeux!!

Puis on fonce direction Monument Valley. Traversant plusieurs orages notre moral est au plus bas, mais heureusement la chance est avec nous. Jouant avec les nuages, on découvre les paysages des plus grands westerns.

Bien qu’on ai failli laisser la voiture dans les pistes (cailloux dans l’embraillage et grosse frayeur), on parvient à boucler notre périple de la journée et l’on finit par savourer un bon gros steak dans un resto typiquement western…

Guilhem sirote une bière mormone (Polygamy porter)…

De retour sur la route nous choisissons de faire une excursion par le Canyon de Chelly. Encore habité, il est aussi le lieu de ruines appartenant au peuple Anasazi, cultivateur et habitant dans les roches du canyon jusqu’en 1300 environ…

Traversant l’immense réserve Navajo, on constate que les maisons sont pour la plupart accompagnée d’un Hogan, habitation traditionnelle ronde ( sauf qu’on est au XXIs et qu’elles ne sont plus en bois mais en dur avec un toit et des fenêtres).

Enfin, le plus grand et majestueux pour la fin: le Grand Canyon. Jouant toujours à cache cache avec les orages, on découvre un paysage incommensurable. Des nuages que l’on domine au Condor sous nos pieds, la vue est époustouflante. Après plusieurs points de vue (et un orage qui a eu la bonne idée d’attendre que l’on soit au visitor center), on finit la journée par un coucher de soleil dévoilant les roches flamboyantes et un Colorado tourmenté.

Voilà, c’est fini les canyons. Maintenant place à la mythique Route 66!!!